Bit4you sous une PRJ privée pour permettre le remboursement de l’ensemble de ses clients

Une procédure de réorganisation judiciaire privée autour de la plateforme de crypto-monnaies Bit4You a été présentée le 27 novembre dernier auprès du tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles, a indiqué jeudi l’administrateur provisoire de l’entreprise, Yves Delacollette, confirmant une information de L’Écho. Ce plan a été lancé avec l’objectif de rembourser les actifs en crypto-monnaies gelés depuis plus d’un an à l’ensemble des près de 10.000 clients lésés.

Bit4You a suspendu en avril 2023 ses activités et perdu sa licence en raison de la faillite de son sous-traitant estonien CoinLoan. Les procédures judiciaires se sont depuis enchaînées pour permettre le remboursement des créanciers de l’entreprise. Une première tentative de procédure de réorganisation judiciaire, par transfert d’activité, a ainsi échoué l’an dernier, tout comme une proposition de citation en faillite.

Un nouvel administrateur provisoire, Yves Delacollette, et un praticien de la réorganisation, Michel Forges, ont depuis été appelés par la cour d’appel de Bruxelles pour reprendre en charge le dossier.

L’administrateur provisoire a proposé une PRJ privée afin d’étendre l’accord annoncé en janvier 2024 entre les actionnaires et anciens dirigeants de Bit4You et 293 clients de la plateforme, représentant ensemble plus de la moitié des créances. « Nous avons souhaité améliorer cet accord afin de permettre le remboursement de 100% des créanciers. Nous avons également discuté pour que les créanciers bénéficient de plus d’argent et que l’entreprise soit mieux protégée. L’objectif est d’éviter la faillite, qui serait désastreuse pour tout le monde », a expliqué Yves Delacollette.

L’administrateur provisoire contacte désormais l’ensemble des clients de la plateforme de crypto-monnaies afin de leur expliquer la proposition sur la table.

Un vote des créanciers sur ce plan est prévu a priori le 12 février 2025, avant un possible remboursement des fonds, évalués à plus d’une dizaine de millions d’euros, dès le mois suivant.