Millésime Chocolat est en faillite : la nouvelle patronne taïwanaise a cessé ses investissements (02/2025)
Fin de parcours (provisoire ?) pour Millésime Chocolat à Liège, l’un des quatre chocolatiers « bean-to-bar » de la province avec Smeets, Darcis et Nihant. La nouvelle patronne taïwanaise n’a plus investi.
L’entreprise du chocolatier-févier liégeois « Millésime Chocolat » a déposé le bilan devant le tribunal de l’entreprise de Liège le 17 février dernier. Le curateur de la faillite est maître Yuqin Chen du cabinet Troxquet-Lambert & Partners.
« Millésime Chocolat » a été fondé en 2017 par Jean-Christophe Hubert, artisan chocolatier et commissaire de nombreuses expositions à Liège et à l’étranger, et son épouse Isabelle Gielen. « Quand j’ai lancé cette entreprise, je ne m’attendais pas du tout à un tel succès. Il s’agissait avant tout du fruit du travail de toute une équipe, désireuse de faire rayonner notre savoir-faire au-delà des frontières », rappelle Jean-Christophe Hubert.
La manufacture a débuté ses activités à Liège puis a déménagé à Ans puis à Seraing avant de revenir à Liège rue Pré du Cygne dans un bâtiment de 1800 m² plus spacieux et mieux adapté à la production croissante de chocolat.
« La passion du chocolat m’a envahi. J’ai assumé tout le travail de production depuis la fève du cacao jusqu’à la tablette. C’est ce qu’on appelle le mouvement « bean-to-bar ». Et nous avons pu, au fil du temps, nous faire une place sur le marché à l’international. Plus de 80 % du chiffre d’affaires était réalisé à l’export. Notre marque 100 % bio s’est implantée au Japon, à Hong-Kong, à Taïwan, en Allemagne, au Luxembourg, au Danemark, aux Pays-Bas, en France, en Tchèquie, en Espagne, en Italie, au Canada, aux États-Unis, en Arabie Saoudite et au Royaume Uni », rappelle encore Jean-Christophe Hubert.
« À l’image de ce que l’on peut faire avec le vin, le cœur de notre démarche était de travailler exclusivement des fèves issues de plantations et de terroirs d’exception, pour mettre en valeur leurs caractéristiques, d’où le nom de Millésime », ajoute-t-il.
La manufacture avait accueilli dans son capital l’homme d’affaires liégeois François Forniéri, fondateur et ex-CEO de Mithra ainsi que Noshaq (ex-Meusinvest). En 2022, il y a eu une augmentation de capital de 500.000€ mais cela n’a pas suffi car en 2023, la manufacture accusait une perte de 649.000€.
« En cause, l’augmentation des matières premières dont le prix du cacao qui a augmenté de 60 % et l’augmentation des charges énergétiques. François Forniéri a quitte le conseil d’administration tout comme le représentant de Noshaq et moi je suis parti aussi il y a plus d’un an. J’ai donné mes parts gratuitement pour un euro symbolique à l’entrepreneuse taïwanaise Yvonne Lo pour tenter de sauver l’outil et le personnel. Elle avait prévu un plan de redressement mais elle a cessé ses investissements en décembre dernier », regrette Jean-Christophe.
Il y aurait des solutions de reprise, mais à petite échelle. Des négociations auront lieu à la fin de cette semaine.
Millésime Chocolat est en faillite : la nouvelle patronne taïwanaise a cessé ses investissements (02/2025)
Millésime Chocolat est en faillite : la nouvelle patronne taïwanaise a cessé ses investissements (02/2025)
Voir aussi : Une faillite frauduleuse peut conduire à une interdiction professionnelle devant le juge civil (2025)