Le négociant en vins Van Laer d’Outremeuse, à Liège, fait aveu de faillite juste après avoir passé le cap des 100 ans : «Les gens commandent en ligne et ne viennent plus dans les petits magasins»

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Publié par Faillitimmo on 26 janvier 2024
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Le négociant en vins Van Laer d’Outremeuse, à Liège, fait aveu de faillite juste après avoir passé le cap des 100 ans : «Les gens commandent en ligne et ne viennent plus dans les petits magasins»

Depuis 1923, la maison Van Laer était une institution de la rue Puits-en-Sock en Outremeuse. Malheureusement, la crise du covid et la transformation du quartier ont fait chuter le nombre de clients et ont obligé Chantal Van Laer (60 ans) à faire aveu de faillite.

Vendredi dernier, le tribunal de l’Entreprise de Liège a accepté la faillite sur aveu des établissements Van Laer, un négociant en vins et spiritueux bien connu à Liège, et il a désigné maître Edouard Franck comme curateur. Ouvert par Henry Van Laer en 1923 au n°85 de la rue Puits-en-Sock, le magasin était au départ une confiserie avant de se lancer progressivement dans le commerce de vins et, succès aidant, d’alcool et de spiritueux.

Son fils José reprit le commerce en 1962, et sa petite-fille Chantal fit de même au décès de José en 2009. À l’époque, la clientèle venait de partout, et pas seulement de Liège, pour se fournir en vins et alcool. La maison Van Laer avait même fait déposer la marque « Pèkèt de Liège » à son nom dès les années 60, un pèkèt 100 % naturel qui a toujours fait le bonheur des fêtards du 15 Août.

Multiples raisons

La formule a fonctionné durant près d’un siècle, jusqu’à ce que plusieurs éléments ne viennent s‘additionner pour en expliquer la chute. « Il y a bien sûr la transformation du quartier. Tout a beaucoup changé ici depuis ma naissance. Et le fait de ne pas disposer de parking pour permettre aux clients de charger les caisses de vins n’a pas aidé. »

Ensuite, elle connut le départ de son employé et se retrouva seule à s’occuper tous les jours de son commerce. Puis, le covid, et l’après-covid surtout, ont aussi changé la donne. « Les gens se sont habitués à autre chose, ils commandent en ligne et ne viennent plus dans les petits magasins », déplore-t-elle.

Alors, lorsqu’il s’est agi de fêter le centenaire du magasin en novembre dernier, le cœur n’y était pas. « Mes enfants n’étaient pas intéressés. J’ai essayé de trouver un repreneur mais sans succès, reprend Chantal Van Laer. J’ai alors décidé de fermer les portes le 31 octobre et de vendre le stock ainsi que la maison. Et à 60 ans, après m’être investie tellement dans ce magasin, je ne me voyais pas recommencer un nouveau commerce ailleurs, hors de la ville. Je suis très triste mais c’est ainsi. »

Le nouveau propriétaire de la maison compte bien aménager des logements aux étages et trouver un occupant pour le commerce au rez-de-chaussée. Tout Puits-en-Sock espère qu’il y arrivera rapidement afin d’éviter une nouvelle surface inoccupée dans une rue qui en compte déjà beaucoup.

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