À Waterloo la Cité des nuages victime de la faillite d’un fournisseur: un montant de plus de 56.000 euros perdu
La société Oniri fonctionnant sur un système de précommandes, elle ne pourra pas les rembourser. Un problème pour les particuliers et les vendeurs. La Cité des nuages ne compte pas en rester là.
La société française Oniri est spécialisée dans la production de figurines manga/anime et de personnage de la pop culture. Créée en 2016, elle jouit d’une relative réputation auprès des clients et de certains influenceurs. Sa spécificité, faire des figurines de qualités de personnages moins connus des licences, “un vent de fraîcheur” dans le secteur. Cela a bien entendu un coût, de 415 euros pour une statue d‘Actarus de Goldorak, plus de 700 pour une Nami de One Piece et près de 900 euros pour une reproduction de Robocop. Comme chez la plupart des fabricants de figurines de haute qualité, le système marche sur les précommandes. Et une fois suffisamment d’acomptes payés, le fabricant lance la production. Il ne reste qu’à attendre.
Mais voilà, Oniri, qui se targuait de sa réputation Il y a encore quelques années, s’est montré de plus en plus silencieux au point d’en arriver au silence radio. Ce 15 janvier dernier, l’entreprise française a été déclarée en liquidation judiciaire, dans la discrétion la plus totale. Laissant clients et revendeurs sur la touche. Car qui dit précommande et faillite, dit non remboursement des acomptes versés. Et ce pour les particuliers comme pour les vendeurs.
À La Cité des nuages (LCDN), à Waterloo, boutique spécialisée dans la vente de figurines et autres accessoires de la pop culture, l’information a été découverte par hasard par le biais de clients bien renseignés : “Oniri ne nous a même pas informés. Deux jours avant la liquidation, ils répondaient encore”, nous informe Irene, responsable adjointe du magasin. “On est déçu de leur part et du manque de transparence”.
Sur Facebook, La Cité des Nuages a annoncé le coût pour l’ensemble des précommandes. Abandonnée par Oniri, l‘entreprise waterlootoise se retrouve avec 250 précommandes qu’elle ne pourra pas honorer. Certains clients attendent leurs figurines depuis plusieurs années. Pour le coût total pour LCDN, on est à plus de 56 000 euros et elle n’est pas la seule touchée en Belgique et ailleurs : “Heureusement, nous, on a les reins solides et certains de nos concurrents aussi mais pour les plus petits cela va être plus difficile”. En effet, LCDN va prendre pour elle la charge. Si elle sait rembourser en cash, la boutique préfère rembourser en bons d’achat comme les grands et petits concurrents, nous explique-t-on.
Rassurer et prévenir
Pour LCDN, reste maintenant à rassurer les clients car la peur est là vis-à-vis de la réaction et de la perte de confiance des clients car “toutes les marques ne sont pas dans le même bateau et sont beaucoup plus fiables. Des marques comme Tsume et Kitsune sont présentes depuis plus longtemps et communiquent plus. C’est une preuve du sérieux”. Pour Irene, ses collègues et patron l’objectif est de maintenant prévenir les clients et de les rassurer concernant les autres commandes, chez les autres fabricants. Et l’équipe ne compte pas en rester là, le patron compte bien aller en justice.
Du côté d’Oniri, aucune annonce n’a été faite pour l’instant et “les deux frères patrons auraient disparu”. Prudence est donc de mise d’autant que les commandes sur le site d’Oniri sont toujours possibles alors qu’elles ne seront jamais traitées. En tout cas, le doute persiste sur les intentions d’Oniri. S’agit-il d’une escroquerie, ou les crises successives ont eu raison de l’entreprise qui aurait “tenté de se redresser jusqu’à la dernière minute” se questionne Irene.
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