Faillite prononcée pour Votquenne : 62 travailleurs perdent leur emploi
Fin octobre, Votquenne, la société de construction active dans le domaine du travail sous terre qui siège à Trazgenies, déposait le bilan. Hier, la faillite a finalement été prononcée. Contrairement à ce qui se profilait, aucun emploi ne sera sauvé.
62 travailleurs, dont 17 en maladie de longue durée, perdent leur emploi. Une curatrice a été nommée, mais craint de ne pas pouvoir payer les préavis : la situation financière ne le permet pas. C’est la douche froide.
Le début de cette affaire remonte à fin octobre, l’annonce avait fait l’effet d’une bombe au sein de l’entreprise : les syndicats apprennent par mail que Votquenne dépose le bilan.
« Dès le démarrage, le dossier était compliqué. On apprend la nouvelle par mail dans le total irrespect de la loi Renault notamment. Cette affaire a évolué, on a essayé d’y voir clair en bloquant le processus de mise en faillite, mais finalement elle a été prononcée », explique Carlo Briscolini, secrétaire régional de la FGTB.
Malgré un dossier complet, la faillite n’avait pas été prononcée par le juge lors de l’audience du 30 octobre : mise en continuation du dossier. Quelques jours plus tard, une réunion était prévue entre les syndicats et les actionnaires de l’entreprise. Carlo Briscolini annonçait alors la ferme volonté de l’entreprise de sauver près de 20 emplois. Finalement, l’ensemble des travailleurs subiront cette faillite.
« Une possibilité de sauver quelques emplois existait, dans le cadre d’une nouvelle entité « Votquenne 2», mais les discussions n’ont pas abouti », regrette Carlo Briscolini.
Un avenir incertain
Du jour au lendemain, 62 familles se retrouvent dans l’incertitude, les travailleurs se retrouvent sans emplois. Le secrétaire régional de la CSC bâtiment Fabrizio Carpino, et le secrétaire régional de la FGTB vont demander une cellule de reconversion au Forem afin de miser sur une réinsertion collective.
« Nous allons nous occuper d’eux socialement parlant : chômage, lettre de créance, et réinsertion. Ce sont des métiers spécialisés, ils sont peu sur le marché, et nous avons déjà eu des contacts avec quelques entreprises intéressées par leurs profils. Nous allons sauver d’une certaine manière des emplois », assure Carlo Briscolini.
Source : Telesambre
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